Le candidat Tristan Bathiard nous répond

Tristan BATHIARD- candidat sur la 5ème circonscription nous répond.

1/ Comment voyez-vous la place de la Commune dans l’organisation institutionnelle et la vie publique ? quel rôle pour l’intercommunalité ? la taxe d’aménagement doit-elle rester aux communes ?

La Commune doit rester au centre de l’organisation de la vie publique. Le maire est le plus proche des citoyens. Il est le premier à « subir » la colère des administrés. Il doit avoir les moyens d’être respecté.
Les petites communes devraient avoir plus de poids dans les intercommunalités. Il faudrait revoir le système de représentation et de vote dans les EPCI. Ces dernières sont trop grandes et les « petits » élus s’y sentent perdus et pas suffisamment considérés. La loi de finances 2022 Indique que ce n’est pas l’intégralité de la part communale de la taxe d’aménagement qui est reversée à l’EPCI à fiscalité propre, mais seulement les montants qui portent sur les équipements publics à la charge des EPCI. Cette disposition n’est pas choquante.

2/ Le dispositif des Zones de revitalisation rurale (Z.R.R.) arrive à échéance au 31 Décembre 2023, que proposez-vous pour la suite ?

Le prolongement de ce dispositif ou la création d’un autre plus adapté, avec une nouvelle carte tenant compte des évolutions en termes de population et d’activités économiques.

3/ La loi « Climat et résilience » prévoit de réduire l’artificialisation des sols et donc les constructions nouvelles, comment concilier ceci avec le désir grandissant de nos concitoyens de vivre à la campagne ?

On peut d’abord privilégier la création ou l’aménagement de zones dés-imperméabilisées (ex parkings) avec l’aide du Département et de la Région.
Aider d’avantage la réhabilitation de l’habitat ancien. Autoriser des constructions en ne créant pas de zones pavillonnaires artificielles.

4/ Comment lutter contre la désertification médicale en milieu rural ? Le Département agit, que doit faire de son côté l’Etat ?

Le Département de Saône-et-Loire a créé un centre de santé départemental.
C’est bien mais insuffisant et parfois pervers : ex il ne faut pas « déshabiller » l’hôpital public pour « habiller » ce centre. Nous constatons aujourd’hui les limites de l’exercice. L’Etat doit accompagner l’installation de jeunes médecins en facilitant l’accueil de jeunes familles, créant notamment un environnement de services publics, de nouvelles mobilités.
De plus s’il est logique que les EPCI perçoivent la TA pour leurs équipements il serait tout aussi logique qu’elles aident les petites communes à lutter contre le désert médical. L’aménagement du territoire médical doit être réfléchi en termes d’équité territoriale.

5/ Quelle est votre position sur les énergies renouvelables en territoire rural, notamment éoliennes et méthanisation, parfois contestées par les citoyens ?

Il faut diversifier les sources d’énergie : les éoliennes peuvent être une solution, après concertation des communes concernées et de leurs voisines.
La méthanisation est intéressante si la pollution olfactive est faible tout près et inexistante pour les communes alentour, et si l’énergie est récupérée, notamment si elle sert à alimenter des bâtiments publics, des entreprises ou une partie des villes proches.